PENSÉE DE LA VIRULENCE 2
Je suis le premier homme à comprendre les situations poétiques puisque je suis moi-même, et ce depuis de longues années, une brèche lyrique : mon Je ne joue pas, il couve et laisse éclore un produit de bataille.
L’horloge sonore c’est la rime.
c’est l’insigne, l’insigne d’honneur
qui s’est donné dans la capitulation
aux différents mots
la bataille
L’amas de sons dans les mains fatigués et dans le ciel fermé.
un phénomène se décrit lorsqu’il est lui-même le producteur d’une situation anormale
le lion croque la gazelle comme on peint un tableau
phénoménalement il n’y a que la situation
un coupe-gorge verbal et l’on redevient un poète normal
loin du visage noir de la maladie
le cerveau dépose des pierres
dans l’antre des mots
la maladie ne s’en remettra pas
elle restera une situation poétique
l’arbre s’est dénudé par la fenêtre
il est ce qu’il est :
l’espoir productif