Où toujours est jamais
Ne laisse pas le temps convertir
Les desseins qu’il a pour toi
En autres choses
Que ces mêmes desseins
Accroupis toi laisse planer le temps
Qu’il pèse comme une facture
Affectée à ta mort
Le temps a des desseins qui sont mots
Et c’est dans l’enveloppe du temps
Que nous avons fait avec les mots
Par exemple un proscrit qui ne veut pas
Se convertir en poème et qui oblige :
Toujours
Lui seul nous a engagé dès le premier matin
Et son lieu désenglué de la bouche :
Jamais
Lui seul nous a engagé jusqu’à au dernier soir
Tu ne pourras jamais surprendre le temps
Qui jadis fut toujours
Il est aujourd’hui une grammaire
Oublié : la date
Le temps, le temps, le temps
Est un ami qui a des desseins de maquereaux
Pour ta fleur virginale
Cesse l’écoute
Cesse
Tiens la cause de la vie
À bout de bras
Toi mon enfant
Aujourd’hui
Évapore toi en lui à jamais
Durcit ton armure pour toujours
Comme un autre : ô tâches de hasard
Prévenez moi de l’aurore lorsqu’elle ouvrira les yeux
Chauds de la première naissance
Faites que votre indéterminé soit mon mot : toujours
Et sans glue