Sur le pallier
Sur le palier il y a une porte qui ressemble à n’importe quelle porte
Je ne l’ai jamais toucher ni effleurer
Mais je l’entends de mon lit s’ouvrir et se refermer (la semaine) à 8h30
Et à 18h30
Je ne sais pas qui est là derrière moi, derrière le temple dans lequel j’habite
Je sue le bonheur d’être au chaud l’automne gris, chez moi.
On ne sait pas son nom ni à quoi il ressemble
Et on se le demande pas
Allie et moi
Il y a longtemps on l’avait aperçu tellement loin dans le temps
J’ai l’impression d’être dans cet appartement en face de cette porte noire
Depuis la nuit des temps
Elle s’ouvre et se ferme comme une bouche de femme
J’en ai dit assez
J’irai le voir l’homme derrière la porte
Peut-être
Un jour
Pour voir à quoi il ressemble
Et surtout s’il entend notre porte à nous.