Les noms qu’on se donne en scred sont des montagnes
Nous devrions nous nommer, a-t-elle dit. Toi tu seras Hésitation, continua-t-elle. Je réfléchissais quel nom pourrais-je lui trouver. Elle qui était ma première, mon premier enfant, ma première fleur sortie de mon terreau. Elle me regardait fixement. Cette rose proche du cœur occupée à me déstabiliser. Quand il était évident que j’allais mourir, cinquante années plus tard, face à ce que je ne pouvais fixer et face à elle je lui répondis enfin. Tu seras Le Crayon, lui dis-je certain de moi. Elle alluma un grand feu dans la nuit. Que nous avons nommés à deux Trahison. À deux pas de la plage sous les étoiles les dernières paroles furent énoncées. Don… Vol… Aplat… le râle du livre de l’inconscient, un parmi d’autres, nous relie à quelque chose de plus large, de plus profond, de plus élastique. Le râle d’une femme mezzo soprano se fit entendre, la mer plus large, plus profonde : la Mer.
Par un exemplaire sommeil je volais à ta rencontre. Toi tu avançais lentement, me criant de loin Tu es fou !