le régime injuste de la poésie
Seul est le régime injuste de la poésie. Injuste car déplacé, et cela à chaque instant. Pizarnik cherche l’aube, je cherche le mouvement des petits crépuscules ; Allez ! Ce n’est pas la poésie qui rabote, taille la vérité : c’est la vérité qui use de son charme navrant sur la poésie. C’est à posteriori que se trace le champ. Lorsque l’on est heureux de la Fabrique. A chaque instant une césure de l’image, image instantanée, collée et horizon fixe. Alors le mouvement des petits crépuscules sans envergure. La vérité draine le faux, et c’est l’absence des signes et balises qui produit la poésie : elle, doucement, protège le Nom.