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À Samy

23 Octobre 2020

tout entier je me renonce ici

l’espace translucide de mon corps métissé – est-il de la vie ou de mon esprit ?

            j’accumule des parties prenantes tout en satiété

            j’élimine les bretons et prend leur poésie Carnac

des dolmens tout entier je me renonce ici

                                   qu’ils érigèrent d’un commun accord avec la voie percée de nuages

            lis mon texte tu en sauras un peu plus

 

des femmes dorment dans la chaleur de la chaleur en elle pénétrée

et miaule l’esprit des branches saillies         tout entier je me renonce ici

 

habitué à des attitudes vivantes

la machine a au moins un problème

celle de faire dériver les corps sous le pont Mirabeau

 

                        la pierre du pont la pierre des dolmens

                                   roc solide où l’on peut couler éteint d’éternité

            peut-être est-ce trop fort ?

 

la phrase accumulée

les digestions de bisons

steppes sol de silence qui effraie                              -          lune où l’heure est poignée de refuge

 

tout entier je me renonce ici

 

nous étions à bord et ils ne savaient pas que l’on était au mois d’octobre

 

il tournait le gouvernail remplit de papier

et le livre clos et le livre clos

heure lointaine qui toujours sur mon chemin – passa le sien

 

                        triste et chaste les femmes mourraient par milliers à bords elles ne savaient pas que l’on était au mois d’octobre

 

tout entier je ne me renonce ici, encore.

 

puis tu te réveilles

 

tout enveloppé aux minutie de ton état tout autre

aux chemises blanches et au coussin

tu risques l’hiver à la saison-méthode

           

            tu recrutes des toreros au sein de l’injustice du régime de l’alcool

            tu t’en remets à eux comme si tu leur ouvrais ta paume

            jamais plus réponse définitive méthode souhaitée

            nous étions une dizaine à bords et ils ne savaient pas qu’on était en octobre

                                   tu choisis le lieu de ta blessure pour la deviner manque innocent

 

oui je viendrai derrière les barreaux pulsionnels et le chaste passa le sien

ainsi parménide ainsi poésie ainsi peu de livres mais grande accoutumance que de cela aussi toi-même tu te repais marque innocente

 

minutie réel prends la gauche puis la droite et va tout droit

tu es ivre en quelque sorte tout mouvement été toile de sang le cœur dicte

exsangue

un chant

et nous pleurons la perte de l’incrée

parmi nos livres nous chantons

et tu m’as dit « mais oui c’est joyce »

 

voilà que des gaz incolores nous inondent le cerveau

mon enfant

et toi de sauver ta peau

 

oui je viendrai aux secousses de la roche blanche et asthmatique

accroche un violent coup de poing dans le ciel

ni amer ni fini

tu                                peux le concevoir comme puissance de la seule rime concise

                                   prémisse

                                   anaphore

                                   métonymie

 

oui je viendrai avec dans les mains ma neige

l’hiver manque

le jour manque

l’alcool manque

la neige le soleil et la nécessité

                        pourvu que tu ne tombes pas dans le cercueil des amérindiens

 

" ces couleurs cèlent

des formes recluses

création docile, résignée"

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