À Samy
tout entier je me renonce ici
l’espace translucide de mon corps métissé – est-il de la vie ou de mon esprit ?
j’accumule des parties prenantes tout en satiété
j’élimine les bretons et prend leur poésie Carnac
des dolmens tout entier je me renonce ici
qu’ils érigèrent d’un commun accord avec la voie percée de nuages
lis mon texte tu en sauras un peu plus
des femmes dorment dans la chaleur de la chaleur en elle pénétrée
et miaule l’esprit des branches saillies tout entier je me renonce ici
habitué à des attitudes vivantes
la machine a au moins un problème
celle de faire dériver les corps sous le pont Mirabeau
la pierre du pont la pierre des dolmens
roc solide où l’on peut couler éteint d’éternité
peut-être est-ce trop fort ?
la phrase accumulée
les digestions de bisons
steppes sol de silence qui effraie - lune où l’heure est poignée de refuge
tout entier je me renonce ici
nous étions à bord et ils ne savaient pas que l’on était au mois d’octobre
il tournait le gouvernail remplit de papier
et le livre clos et le livre clos
heure lointaine qui toujours sur mon chemin – passa le sien
triste et chaste les femmes mourraient par milliers à bords elles ne savaient pas que l’on était au mois d’octobre
tout entier je ne me renonce ici, encore.
puis tu te réveilles
tout enveloppé aux minutie de ton état tout autre
aux chemises blanches et au coussin
tu risques l’hiver à la saison-méthode
tu recrutes des toreros au sein de l’injustice du régime de l’alcool
tu t’en remets à eux comme si tu leur ouvrais ta paume
jamais plus réponse définitive méthode souhaitée
nous étions une dizaine à bords et ils ne savaient pas qu’on était en octobre
tu choisis le lieu de ta blessure pour la deviner manque innocent
oui je viendrai derrière les barreaux pulsionnels et le chaste passa le sien
ainsi parménide ainsi poésie ainsi peu de livres mais grande accoutumance que de cela aussi toi-même tu te repais marque innocente
minutie réel prends la gauche puis la droite et va tout droit
tu es ivre en quelque sorte tout mouvement été toile de sang le cœur dicte
exsangue
un chant
et nous pleurons la perte de l’incrée
parmi nos livres nous chantons
et tu m’as dit « mais oui c’est joyce »
voilà que des gaz incolores nous inondent le cerveau
mon enfant
et toi de sauver ta peau
oui je viendrai aux secousses de la roche blanche et asthmatique
accroche un violent coup de poing dans le ciel
ni amer ni fini
tu peux le concevoir comme puissance de la seule rime concise
prémisse
anaphore
métonymie
oui je viendrai avec dans les mains ma neige
l’hiver manque
le jour manque
l’alcool manque
la neige le soleil et la nécessité
pourvu que tu ne tombes pas dans le cercueil des amérindiens
" ces couleurs cèlent
des formes recluses
création docile, résignée"