Poèmes pour le vin "Jeanne" du pays d'Oc journal La Quilles
1 :
Lorsque je te tiens
Verre
Je te sens
Senti
Et je me sens
Sentant
Puisque ton étoffe me plonge
Dans mon corps
Quelle éphémère
Et pourtant solide
Sensation !
Ensuite
La gorgée
Qui s’enfuit dans ma gorge
M’absorbe moi-même
Dans ce salut à la matière
Certes liquide mais tant elle fond
Me creuse et m’invite
Dans l’englobement de menthe
Et de ton bruit jaunissant
D’un pays de poètes d’Oc
M’inclus à jamais sur ton rivage
Où tu n’es plus vin, Jeanne !
Mais corps agissant !
2.
Suppose
Que le verre se mette
A trembler
Dans la main
D’une Femme
Dont le corps
Est un rocher
Alors
Tu pourras l’embrasser
Comme si le verre
Fut le tient
Et insister un monde
De lumière jaune blonde
Et d’espace au goût
D’un baiser
3.
Faisons, Jeanne
Comme si par hasard
Nous ne nous étions jamais rencontrés
Et
Comme si nous croyions
Nous connaître
Après
Après l’ultime parole
L’ultime gorgée
Embrassons-nous
Comme si nous avions eu l’habitude
De l’avoir toujours fait