Réfléchi sur l’art 2017
En produisant une œuvre d’art l’artiste délimite en quelque sorte sa conscience à la partie de l’œuvre à laquelle il se consacre. Ce n’est qu’en mettant ces limites à sa conscience qu’il est présent au tout de l’œuvre. Le reste est comme un résidu inconscient, j’entends par « reste » la tendance qui fait la totalité de l’œuvre en cours.
Ainsi un cinéaste, dans le dialogue qu’il écrit ne supporte en son conscient seulement le dialogue en lui-même (il le limite à lui-même) et ne porte l’œuvre qu’en réserve supérieure, une idée qui le conduit depuis sa première « intuition » quant à son travail présent (son œuvre en train de se faire)
Je voudrais ajouter que lorsque le peintre figure un visage dans un tableau, il pense un visage, il fait « présence » au visage plus qu’au « tout » du tableau qui est lui-même en ce visage. Il se limite. Et c’est dans cette clôture qu’il retrouve le tout : la pensée-action qui faitle visage retrouve le « tout » dans la limite même. Il s’emploie à l’illimité.
On peut dire de même d’un concept dans un système philosophique.
L’inconscient joue un rôle prédominant en tant qu’il supporte et protège le principe de l’œuvre totale en laissant répit au producteur, un répit diurne si je pourrais dire.