Poème de merde mais j'le mets quand même pour que vous voyiez bien que je sais aussi faire dans le lyrique
Renonce autant que possible aux fragments de la vie
Unis toi
Toi, tu ne chantes plus comme autrefois
As-tu déjà chanté ?
Et pourtant ton cœur en lui-même accordé au son d’une corde de guitare
N’a pas renoncé à chanter
Puisque tu m’as parlée comme une marée haute et bruyante
Et moi sable gorgé d’eau
Déjà, encore, toujours, à jamais visible dans les lignes de ton océan
Ton angoisse d’aimer est comme la vague et le sable au bord de la mer
Reviendront les nuits qui te tueront
Reviendront aussi les chants les plus beaux
Il n’y a qu’à s’en remettre à son corps
Ton corps chante saudade
Un chant immense enfoui dans une si petite carapace
Et pourtant objet magique et animé pétri dans les rochers portugais
Qui supporte l’amour
Qui supporte cette mécanique des gens qui en prennent plein la gueule
Qui chante le désespoir
Tu vibres et tues ce goût de défaire qu’a Dieu
Tu referas assurément
En toi-même comme en l’autre
Tu déploieras des mondes comme Pessoa
Plus ému, plus proche
Que ton sourire qui sait
Plus tranquilles, plus douces
Que tes mains qui ont portées tant d’objets
Et plus naturelle que l’arbre –
La force rentrée en toi extérieure à toute limite sauf toi
Comme ce que tes filles affirment en existant : ce que tu as
La Lune plaquée contre les muscles
Un son –
Une lumière –
Une vie –
Le voyage d’une nuit
La perfection mal accordée
Un chant plus que chant
Ton chant de l’été.
Tout fut créé, pour Toi la Vérité mourut
De là-haut ton Esprit, l’Abîme, Te masque ;
Ici-bas Tu n’es rien d’autre qu’un fruit
Un fruit souple
Et Ta vérité me plut.