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Poème de merde mais j'le mets quand même pour que vous voyiez bien que je sais aussi faire dans le lyrique

29 Décembre 2019

Renonce autant que possible aux fragments de la vie

Unis toi

 

Toi, tu ne chantes plus comme autrefois

As-tu déjà chanté ?

Et pourtant ton cœur en lui-même accordé au son d’une corde de guitare

N’a pas renoncé à chanter

Puisque tu m’as parlée comme une marée haute et bruyante

Et moi sable gorgé d’eau

Déjà, encore, toujours, à jamais visible dans les lignes de ton océan

 

Ton angoisse d’aimer est comme la vague et le sable au bord de la mer

Reviendront les nuits qui te tueront

Reviendront aussi les chants les plus beaux

 

Il n’y a qu’à s’en remettre à son corps

Ton corps chante saudade

Un chant immense enfoui dans une si petite carapace

Et pourtant objet magique et animé pétri dans les rochers portugais

Qui supporte l’amour

Qui supporte cette mécanique des gens qui en prennent plein la gueule

Qui chante le désespoir

 

Tu vibres et tues ce goût de défaire qu’a Dieu

Tu referas assurément

En toi-même comme en l’autre

Tu déploieras des mondes comme Pessoa

 

Plus ému, plus proche

Que ton sourire qui sait

 

Plus tranquilles, plus douces

Que tes mains qui ont portées tant d’objets

 

Et plus naturelle que l’arbre – 

La force rentrée en toi extérieure à toute limite sauf toi

Comme ce que tes filles affirment en existant : ce que tu as

La Lune plaquée contre les muscles

Un son – 

Une lumière –

Une vie –

Le voyage d’une nuit

La perfection mal accordée

Un chant plus que chant

Ton chant de l’été.

 

Tout fut créé, pour Toi la Vérité mourut

De là-haut ton Esprit, l’Abîme, Te masque ;

Ici-bas Tu n’es rien d’autre qu’un fruit 

Un fruit souple

Et Ta vérité me plut.

 

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