Poème chiant
Et si, le sommeil
qu’en l’ennui demeure, pouvait
se hisser sans se blesser et sans blesser l’aurore
et si, pourtant
une voix, seule
agissant
dans le trouble de mes jours
agissant, malgré cela
dans l’introublé visible
du ciel,
venait,
suturer ce quelque chose
de sombre
et de clair,
rêves au lever du lit
se retrouvant eux-mêmes troublés
dans leur propre origine :
Ah la nuit éternelle !
Et si cette voix était telle ?
Et que,
dans ce mouvement d’aiguilles
inespéré
il y aurait, certes
un espoir et, certes
un regret
car la Lune qui vient peut parfaire le Poème
Alors ? Et si,
ces jours
et ces nuits dernières
devaient parfaire
un espace
entre mon Voyage
et ton Voyage
Ma voix de Retour
et la tienne d’Aller
visibles qui
s’amputent
pour me donner
que de l’invisible,
de l’horizon
un sourire orangée,
l’amitié des natures
Et si, l’aiguille divine
suturait
comme votre voix
un lieu à un autre
un ciel à une terre
une âme à l’Éther ?