PENSÉE DE LA VIRULENCE
ce sol est friable
dans l’espoir de me remplir j’attends
le temps soutenu des rois
le temps qui se congestionne facilement
pour devenir désert de poésie
l’enfant de mes tristesses
toujours présent, il n’y aura pas d’achèvement
il est né sur le carrelage
il demeurera un écart entre le désir et la déception
dans les plis
un statut noir
Bongo
Je suis le premier homme à comprendre les situations poétiques puisque je suis moi-même, et ce depuis de longues années, une brèche lyrique : mon Je ne joue pas, il couve et laisse éclore un produit de bataille.
L’horloge sonore c’est la rime.
c’est l’insigne, l’insigne d’honneur
qui s’est donné dans la capitulation
aux différents mots
la bataille
L’amas de sons dans les mains fatigués et dans le ciel fermé.
un phénomène se décrit lorsqu’il est lui-même le producteur d’une situation anormale
le lion croque la gazelle comme on peint un tableau
phénoménalement il n’y a que la situation
un coupe-gorge verbal et l’on redevient un poète normal
loin du visage noir de la maladie
le cerveau dépose des pierres
dans l’antre des mots
la maladie ne s’en remettra pas
elle restera une situation poétique
l’arbre s’est dénudé par la fenêtre
il est ce qu’il est :
l’espoir productif
le plus dur c’est l’attente : regarder les yeux grands ouverts la faille d’où sortiront les mots accordés.
il vibre et fulmine, c’est à lui que revient le dû des mots.
un protocole qu’il connaît sans le connaître : regarder regarder regarder.
dans la chambre 409
dans la chambre des cendres
des poètes qui en ont fini avec le réel
qui vont maintenant appuyer là où ça doit sortir
un volcan de sens