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Saby compressor

11 Janvier 2019

Je crois que je l’aimais. Ça vient de loin mais je crois oui. Comme quelque chose que je récupère aujourd’hui nostalgiquement d’un amour précis mais lointain. Des brumes entachent cette relation avec Saby, avec Jul je crois bien qu’on était dans un café rouge. Des luminaires rouges. J’étais en up et en up tout est possible. Althusser ou de grands patrons d’entreprise sont bipolaire. En up est boom tout se fissure, tout est simplex on défonce toutes les portes, on parle à qui on veut quand on veut, pour rien parfois, pour un peu plus souvent. Là ce fut-elle. Je disais à Jul : on fait un concours de drague, celui qui baise ce soir remporte la victoire. Je m’étais empressé d’aller parler à cette fille un peu ronde mais avec de beaux yeux et ma foi une belle poitrine.

Elle était allemande. Je baragouinais quelques mots de ce si lointain anglais de lycée. Finalement je lui laissais mon numéro. Up. Jul remporta la victoire quand même, mais moi je m’en foutais un peu. En fait j’attendais qu’elle me rappelle toute la soirée.

Le lendemain matin elle m’appelle, elle m’explique qu’elle est en Erasmus de troisième année de licence de lettre.

 

Quelques années plus tard, après deux séparations, nous avions décidés de tenter nôtre chance une dernière fois.

J’arrivais à Frankfurt, elle m’embrassa sur la bouche. Ok, j’étais d’accord, je signais : la relation était donc remise au point de départ du bisou dès la gare.

Par ailleurs sale gare la gare de Frankfurt. Ils ont beau avoir des buildings, MainHattan comme ils disent (Frankfort est sur le Main) ça puait la drogue encore pire que gare du Nord. Les shootés au crack, les héroïnomanes côtoyaient les Relay © allemands où des gamins demandaient à leur maman d’acheter un magazine pokécrack. Bref c’était méga glauque.

On arrivait dans son studio à côté d’une fac de prêtre, un séminaire.

Je n’avais pas pris de drogue

 

            J’avais repris la morphine, comme une femme c’est-à-dire par faiblesse et elle était partie, encore une fois, de Paris. Elle m’expliqua un an plus tard qu’elle était avec Vincent le barbu.

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