Réfléchi
Il faut se contenter du langage
le langage c’est assez
les mots c’est assez pour faire bruire le sens
pour le saupoudrer comme on réanime un animal domestique
le hasard = la chance
la poésie = le hasard
le hasard = la chance
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j’exécute encore
comme l’œil exécute un mouvement
il y a dans le mot azur
la niaiserie mais aussi l’inviolé par le firmament
ils tombent
ils meurent
ces peintures
ils touchent la terre
dégouline sur la paroi des origines
je sens mes mains
j’ai des fusillés
dans mes mains
je les ai appelés
ils tombèrent ensemble le poème et son adieu
au fond de ce que l’on porte aux choses importantes
comme trouver du travail
pourtant le poème
pourtant le malaise de refuser